On vous l’a dit précédemment beaucoup de monde voyait le S.C.A. faire un petit tour en deuxième division pour se faire plaisir, histoire d’honorer son titre de champion de 3ème division et cette accession, et aussi pour faire honneur le plus possible à ses nombreux supporters enchantés de pouvoir découvrir les vedettes professionnelles de DII au stade Delique, et puis tout rentrerait dans l’ordre.
Personne ne savait qu’il faudrait attendre dix ans pour mettre à la raison tout ce petit monde et pourtant…
Pour cette première saison le club adopte le statut promotionnel comme pas mal d’autres issus du milieu amateur et n’accuse aucune démission alors que Robert TYRAKOWSKI demeure l’entraîneur pour ce baptême du feu en D II. Du côté des arrivées, ce n’est pas mirobolant en nombre puisque seuls M. CAMPAGNAC et HATTEN (L.OS.C.), HENRY (Gardien, L.O.S.C.), et BIENAIMÉ (Dieppe) donnent leur accord.
Le S.C.A. évoluera donc en D II groupe B et ses adversaires seront : Limoges, Guingamp, Rouen, Quimper, Orléans, Le Havre, Châteauroux, Dunkerque, Thionville, Montmorillon, Paris F.C., Blois, Brest, Reims, Rennes, Caen, Nœux-les-Mines.
La première sortie a lieu à Limoges le 9 août et… première bonne nouvelle, le S.C.A, revient avec un point (0-0). Le 16 août 4 500 spectateurs sont là pour assister à la réception de Guingamp qui s’impose à Delique (2-1) malgré le premier but de Marcel CAMPAGNAC (qui sera suivi de nombreux autres notamment sur coup franc). Si Abbeville n’avait pas réussi à obtenir un résultat positif pour le premier match de son histoire en D II chez lui, il avait néanmoins laissé entrevoir de belles possibilités.
CAMPAGNAC donne un point, grâce à un pénalty, au S.C.A. à Quimper (1-1) puis le Sporting remporte son premier succès face à Blois (3-0) et 4 500 personnes en délire.
Abbeville subira bien quelques lourds échecs comme à Dunkerque (0-5), Orléans (1-S) ou Guingamp (0-S) mais il s’imposera à Reims (4-2) deux buts de CAMPAGNAC (sur pénalty et coup franc) et deux de J.-P. MONVOISIN.
L’inauguration des nocturnes a lieu le 12 octobre avec la venue du stade Rennais et c’est la fête, deux buts de LOZANO et un de CAMPAGNAC donnent la victoire au S.C.A. (3-1).
Nouvelle belle victoire face au Paris F.C. (4-1). Le 9 novembre le S.C.A. mène 2 à 1 devant Thionville alors leader et l’on atteint les arrêts de jeu. Les supporters scandent alors » on a gagné, on… » (chose qu’il ne faut jamais faire quand on n’a pas de marge de sécurité) et Thionville égalise à 2 partout. Le 23/11, 7000 personnes s’entassent dans le stade pour la venue de Rouen (0-0)!
L’assemblée générale du 5 décembre est fort suivie. Il ressort que le club compte 420 licenciés et a engagé 13 équipes en compétition.
Le S.C.A. termine l’année en battant Quimper (2-1) puis en s’imposant à Blois (4-2) le tout entourant une qualification en Coupe de France à Tergnier (3-1).
1981
La Coupe de France ne sera qu’éphémère pour le Club sorti à domicile par Fécamp (1-1 apr. prol.) après avoir tout essayé mais la malchance suivra l’équipe durant tout le match et même pour la séance de pénalties où elle s’incline 6 à 5.
Le championnat reprend ses droits avec de bons résultats, Dunkerque (0-0), Reims, un mémorable 4-0avec un coup franc d’anthologie de M. CAMPAGNAC, Rennes (0-0), Brest (1-0) le leader à dix après une expulsion et un COUTO omniprésent dans un rôle inhabituel de libéro le tout devant plus de 6 000 personnes.
Notons une défaite, celle devant Orléans (0-1) le 3 mai avec dans l’équipe visiteuse un joueur qui ne s’attendait sans doute pas à devenir l’entraîneur du S.C.A….19 ans après. Son nom : Michel ALBALADEJO !
La saison se terminera en fanfare avec un dernier succès face à Limoges (3-0) grâce à des buts de GOMEL, LOZANO et CAMPAGNAC (coup franc) donnant au SCA une bonne 11ème place (sur 18) au classement. Pour un promu, c’était remarquable !
Avec 22 réalisations, Marcel CAMPAGNAC terminait deuxième buteur du groupe.
C’est toujours Robert TYRAKOWSKI qui entraîne le club dont le président est M. SIVI.
Peu de départs et quelques arrivées dont B. KNOCKAERT un avant-centre venant du Paris F.C., J.-P. SABACKI (INF Vichy). LABARTHE. BOUFFLET, ROBERT et DEVAUCHELLE.
Abbeville jouera dans le groupe B avec Rouen, le Stade Français, Dunkerque, Rennes, Châteauroux, Montluçon, Reims, Besançon, Mulhouse, Limoges, Quimper, Guingamp, Angoulême, Angers, Calais, Nœux-les-Mines et Le Havre.
Comme souvent, en pareil cas, la deuxième année après une accession est plus difficile et le S.C.A. ne va pas échapper à la règle ainsi après 10 rencontres le bilan est net et sans appel : 7 défaites, 3 nuls et 0 victoire.
Cette première victoire tant attendue arrive le 4 octobre, elle est acquise devant Montluçon (2-0) buts de KNOCKAERT et GOMEL.
Mais ce n’est pas l’embellie souhaitée car la semaine suivante c’est la rechute à Rennes (0-5) ! Aie ! Et comme l’équipe n’obtient ensuite que des nuls à domicile et des défaites à l’extérieur, la situation ne fait qu’empirer. Ainsi, au soir d’une nouvelle désillusion à Angers (1-4), Abbeville est bon dernier avec seulement 10 pts pour 20 matches !
On se dit que seul un miracle peut sauver le Club et aussi l’esprit de révolte qui anime les abbevilloisdans les moments où tout semble perdu.
Battu par Le Havre à domicile (1-3), le Sporting touche le fond le 20/12 en se faisant » sortir » sans gloire au Portel en Coupe de France (2-3 apr. prol.)
1982
L’assemblée générale du 21/01 se tient dans une atmosphère plutôt morose (c’est le moins qu’on puisse dire) l’équipe a un pied en 3ème division et l’autre au bord du gouffre mais on se dit que tant qu’il y a de la vie…
Notons que le Club compte alors 510 licenciés !
Pourtant le 24 janvier à Calais face à un » concurrent » direct à la relégation le S.C.A. est encore battu (0-1), le retard sur l’avant dernier est alors de 3 points.
Autant dire que, pour beaucoup de monde, c’est fini le Club aura vécu 2 belles saisons en D II et s’en retournera à ses chères études. Quoi de plus logique pour une ville de 25 000 habitants sans gros moyens financiers pour soutenir l’équipe !
Mais les joueurs n’ont pas abdiqué ; ils y croient toujours et vont s’accrocher jusqu’à la fin et grignoter leur retard. Voyons comment : C’est tout d’abord le « miracle » qui se produit, il a lieu lors du match contre Angoulême (0-0) le 28 janvier. Les charentais marquent un but à la 41ème minute de jeu mais la balle sort par… un trou du filet et l’arbitre donne… corner !
Ce sera le déclic pour l’équipe qui s’impose ensuite à Quimper (3-2), un autre menacé, grâce à deux buts de CAMPAGNAC (dont un corner direct) et un de LEBOUCHER, puis face à Besançon (2-0) buts de CAMPAGNAC (pen.) et COUTO.
Malgré3 nouvelles défaites le Sporting continuera sa remontée, Mulhouse (1-1), Rennes (2-0), LEBOUCHER et SPAULT, Rouen (1-1) devant plus de 5 000 spectateurs. A cette occasion, CAMPAGNAC manqua un penalty, le seul de ses deux saisons passées à Abbeville, mais qui pouvait coûter cher ! Châteauroux (1-1).
Guingamp (2-2). A cet instant, le S.C.A. n’était plus relégable, il était 15ème ex-aequo avec Calais mais avec une meilleure différence de buts.
Tout se jouerait lors de l’ultime journée !
Pas de question à se poser, en accueillant Reims, il fallait gagner. Plus de 6 000 fidèles assistèrent à la victoire du S.C.A. (1-0) but de KNOCKAERT. Ouf, c’était par le minimum de scores que le maintien était acquis et Abbeville avait été bien inspiré de gagner car de leur côté Calais et Montluçon s’imposèrent également terminant à égalité et à un point du Sporting.
La différence de buts permettait au Club de signer pour une 3ème saison à ce niveau.
Mais avouez que…
Pendant l’été, le S.C.A. dispute la coupe du même nom réservée aux clubs de DI et DII mais cette descendante de l’ex-Coupe Drago n’attire guère les foules.
Sur des charbons ardents toute la précédente saison le club ne voudrait pas connaître les mêmes angoisses. Pour cela il fait venir Pierre GARCIA (ex pro du Stade Rennais) comme entraîneur, deux polonais, l’excellent meneur de jeu S. SEWERYN et l’attaquant MILEWSKI, P. SCHALL (avant-centre), Ibrahima BA (Le Havre, père de l’international du même nom et prénom lequel débuta d’ailleurs en équipe de jeunes au S.C.A.), B. LAMA (un junior, gardien de but, venu du L.O.S.C. et bien sûr, encore inconnu), BONNET, MORILLON et ROGER.
Un départ d’importance : Marcel CAMPAGNAC quitte le Club pour Châteauroux.
Le président est toujours M. SIVI.
Cette saison là les deux groupes A et B sont formés chacun d’équipes de tout l’hexagone.
Ainsi, affecté au groupe A, Abbeville aura pour adversaires : Guingamp, Limoges, Corbeil, Châteauroux, Rennes, Nœux-les-Mines, Le Havre, Angoulême, Alès, Nîmes, Montpellier, Béziers, R.C. Paris I, Angers, Libourne, Viry-Châtillon, Valenciennes.
On le voit de longs, très longs déplacements.
L’ouverture du championnat voit le S.C.A. obtenir le nul à Angers (0-0), même chose face à Guingamp à domicile (0-0) devant 4 200 spectateurs. Victoire à Valenciennes (2-1) buts de LEBOUCHER et BA, puis face à Viry (1-0) but de Milewski. Ça roule pour l’équipe qui détient la 3ème place du classement après ces 4 premières journées. La première défaite intervient à Libourne (2-3) au 5ème match.
Dès lors le Sporting va alterner les bons, Alès (2-1), Le Havre (2-2). Corbeil (1-0). Châteauroux (2-1), Angoulême (0-0), Béziers (2-0), Viry (2-0), et moins bons résultats et atteindra le mi-championnat bien calé dans le milieu de tableau le ventre mou du classement pour reprendre une expression usitée en la circonstance).
Pour clôturer l’année, le Sporting s’occasionne une petite frayeur en éliminant Auvers-sur-Oise de la Coupe de France qu’après prolongations (3-0).
1983
Le 15 janvier, 64ème de finale de la Coupe de France et succès difficile mais normal devant l’Amiens S.C. (2-1), buts de MOUCHON et GOMEL.
Trois nouveaux bons résultats en championnat, Libourne (0-0), R.C. Paris (1-0) et Alès (1-0) précèdent le 32ème de finale de la Coupe de France contre Dunkerque et nouvelle qualification (1-0) grâce à un but de LEBOUCHER.
Les 16èmes de finale, disputés par matches aller-retour désignent le Paris Saint-Germain comme adversaire du S.C.A. Premier match au Parc des Princes.
Plus de soixante cars d’Abbeville et de la région, sont affrétés et on ne compte pas les nombreuses voitures particulières qui prennent la direction de Paris. Bien avant le coup d’envoi et durant tout le match les abbevillois sont quasiment chez eux. Plus de 3 000 supporters qui vocifèrent et encouragent leur équipe à tue-tête.
Mais, alors que le score est toujours de 0-0 à un quart d’heure de la fin, l’arbitre va donner un coup de pouce aux parisiens sous la forme d’un pénalty que lui seul a vu.
Dans la minute suivante profitant du flottement occasionné par cette injustice dans les rangs « bleu et rouge », les locaux doublent la mise (2-0) score final. Le match retour a lieu une semaine après soit le 12/03. Dès le milieu de l’après-midi les supporters se pressent devant l’entrée du stade Paul Delique et on doit ouvrir plus d’une heure avant celle prévue afin d’éviter de trop graves bousculades. Au coup d’envoi 10 565 spectateurs s’entassent dans le stade. Tous sont acquis à la cause du S.C.A. mais cela ne les empêche pas de faire une ovation à… Enrico MATHIAS, supporter inconditionnel du P.S.G., à son arrivée.
Abbeville entame la rencontre tambour battant et, dès la 2ème minute, un déboulé de W. LEBOUCHER est converti en but. Scénario idéal !
Abbeville pousse et pousse encore alors que Paris ne peut placer que de rares contres.
BARATELLI fait, hélas pour nous, des miracles dans sa cage. Plusieurs fois on croit au deuxième but mais le gardien parisien est intraitable et Abbeville qui aurait cent fois mérité de disputer les prolongations, doit se contenter de cette belle victoire certes, mais d’une élimination injuste.
La dure réalité du championnat voit le S.C.A. s’incliner huit jours plus tard face à Rennes, le futur champion (0-1) puis l’instant de déception passé, la mécanique repart pour 4 succès d’affilé, Corbeil (2-1), Limoges (2-1), Châteauroux (1-0) et Nœux-les-Mines (1-0), deux défaites puis deux nouvelles victoires, Béziers (2-1) et Angers (2-0) permettent au S.C.A. de clôturer une superbe saison marquée par la Coupe de France et la 9ème place en championnat (15 V, 5 N, 14 D, 35 buts pour, 39 contre).
Après cette belle saison 82/83. P. GARCIA est maintenu au poste d’entraîneur alors que M. SIVI demeure président. Quelques départs compensés par les arrivées de TOURNELLE, TOURNAY, WESTERLOPPE, URSPRUNG (gardien) et DALBART.
Le S.C.A. est affecté au groupe B tout comme le Red Star, Mulhouse, Quimper, Reims, Le Havre, Racing, Châteauroux, Montceau-les-Mines, Valenciennes, Tours, Dunkerque, Guingamp, Roubaix, Sedan, Stade Français, Orléans et Angers.
Ça commence doucement et il faut attendre la 4ème journée pour voir un premier succès face au Racing (1-0), quelques nuls suivront avant une nouvelle victoire devant Dunkerque (3-0).
Au soir au 15 octobre ponctué par une défaite au Stade Français le Sporting n’est que 13ème au classement et rien n’est fait.
Malgré quelques échecs la fin d’année verra le S.C.A. améliorer sa position grâce à de bons résultats, Reims (1-1), Mulhouse (2-0) buts de GOMEL et HANQUEZ devant plus de 4 000 personnes, Quimper (2-0), Montceau (2-0) et Sedan (1-1) et il ira également chercher une difficile qualification à Samer (3-1) en
Coupe de France le 17/12.
1984
La Coupe de France en est à son 7ème tour et les » bleu et rouge » doivent puiser dans leurs réserves pour éliminer à Chantilly la courageuse équipe du C.A. St-Louis (N’° Calédonie) 3-2 après prolongations.
Quelques défaites et matches nuls font retomber l’équipe à la 13ème place du classement en championnat.
Les 32ème de finale de la Coupe de France désignent Valenciennes comme adversaire du S.C.A. à Boulogne-sur-Mer. Le stade de la libération est bien garni pour cette confrontation équilibrée jouée sous les averses. WESTERLOPPE ouvre la marque pour Abbeville qui mène 1-0 au repos, mais en deuxième période le grand blond nordiste, Daniel LECLERCQ est à l’origine du but égalisateur et inscrit le but vainqueur. Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas…
En championnat quelques bons résultats vont permettre au S.C.A. de garder une petite marge d’avance sur la zone rouge, Châteauroux (5-3), Stade Français (2-0), Reims (0-0), Red Star (0-0), Quimper (2-2), Le Havre (2-0), buts de BOUFFET devant plus de 4 000 personnes, le 20 avril. Finalement cela donnait la 12èmeplace du groupe (34 M, 28 pts, 8 V, 12 N, 14 D. 33 buts marqués, 46 encaissés) avec seulement deux points d’avance sur le premier relégable.
La Coupe de la Ligue a remplacé la Coupe d’Été mais la formule ne prend toujours pas.
Superbe saison de notre équipe réserve championne de D.H. et qui accède à la D IV.
Abbeville est affecté dans le groupe A où il aura pour adversaire : Châteauroux, Sedan, Amiens, Rennes, Orléans, Angers, Mulhouse, Le Havre, Valenciennes, Caen, Quimper, Stade Français, Dunkerque, Besançon, Reims et le Red Star.
Les débuts sont difficiles et après 8 matches les » bleu et rouge » n’ont toujours pas gagné, obtenant néanmoins cinq nuls. La venue de Rennes, l’un des favoris du groupe, le 06/10 est l’occasion d’un premier succès (1-0) grâce à un but de DO REGO, mais il faut attendre encore 6 matches pour voir la seconde victoire face à Quimper (2-1). Jusqu’à la fin de l’année le Sporting va grignoter un point çà et là mais la situation est alarmante !
Pour ne rien arranger, le Club ne fait qu’un petit tour en Coupe de France à Douai (0-1).
1985
La trêve hivernale n’est pas régénératrice pour le Club qui subit trois défaites de rang, l’amenant en position de relégable.
Heureusement l’équipe va avoir un sursaut significatif, Angers (4-0), V.A (2-0), Châteauroux (2-0). Besançon (0-0), A.S.C. (1-1) devant 5 429 personnes, Orléans (0-0) et Mulhouse, le leader (2-0) grâce aux buts de TOURNAY et DALBART devant 3 200 fidèles.
Dès lors le maintien est acquis et la saison se termine par quatre nouvelles défaites.
Au final il n’y a derrière Abbeville que… les 3 relégables mais l’essentiel est préservé, le Club termine 15èmeavec 25 pts pour 34 M (6 V, 13 N, 15 D, 35 buts marqués, 56 encaissés).
Changement d’entraîneur au Club, c’est Georges Eo ex-pro de Nantes et de l’O.M. qui prend les fonctions alors que le président est Maître HURÉ.
Quelques départs d’importance : S. SEWERYN, S. DOREGO, TOURNAY et DALBART compensés par un bon recrutement, ALDAYA, GONFALONE, KUTERMAK, ZAGAR, DZIECIOL, SAMSON, ANDRÉ, ALIKPARAH, HOQUET (Gardien). Ils rejoignent les COUTO, HANQUEZ, ROGER, J.-F. SPAULT, ROBERT, BIENAIMÉ,
BOUFFLET, CURT, GOMEL, DUVAUCHELLE, MOUCHON, toujours au Club.
Abbeville est affecté au groupe B en compagnie de : Lorient, Angers, Guingamp, Caen, Sedan, Valenciennes, Limoges, Racing, Besançon, Reims, Dunkerque, Niort, Beauvais, Quimper, Mulhouse, Rouen et Orléans.
La mayonnaise prend vite et l’équipe obtient un bon nul à Mulhouse (0-0) puis elle écrase Lorient à Delique (6-0) buts de CURT, GOMEL (pénalty), HANQUEZ (2), et KUTERMAK (2) le 20 juillet devant plus de 2 500 spectateurs. Un succès, Sedan (1-0) au milieu de deux défaites à Guingamp (0-1) et à Limoges (1-5) et puis le S.C.A. remporte 3 victoires de rang, Besançon (1-0), Dunkerque (2-1), et Beauvais (3-1), qui lui donnent une enviable 4ème place avec 11 points pour 8 matches.
La suite est toujours favorable et le public répond présent, S.C.A.- Quimper (1-1) 3 476 personnes, S.C.A.-Reims (0-0) 3 392, S.C.A – V.A. (3-1) 2 943, S.C.A. – Caen (3-1) 3 153. Le Sporting, alors 6ème avec 17 pts pour 15 matches, va subir une baisse de régime ponctuée par 4 défaites successives avant deux succès à Sedan
(2-1) doublé de BOUFFLET et face à Limoges, (2-1) deux buts d’ALDAYA.
Le 14 décembre Abbeville élimine Les Lilas (3-1) en Coupe de France.
1986
Grâce à un but de GONFALONE le Sporting débute l’année par un succès face à Dunkerque (1-0) mais après un échec à Beauvais (0-2) l’équipe est éliminée sans gloire au Creusot par Moulins (D IV) 1-3 en Coupe de France.
Deux nouvelles victoires en championnat, Orléans (1-0). Niort (2-0 et un nul à Quimper (1-1) sont suivis d’une période quelconque qui verra quand même le S.C.A. conclure à la 9ème place du classement finalavec 30 pts pour 34 matches (12 V, 6 N, 16 D, buts pour 41, buts contre 60).
La Coupe de la Ligue ne draine toujours pas les foules mais » les bleu et rouge » passent le premier tour au détriment de Beauvais (1-0), Dunkerque (2-1) et V.A. (1-1). Au second tour opposé à Lens, Lille et V.A. le Sporting est éliminé.
Pas de changement en ce qui concerne l’entraîneur qui est toujours G. Eo et le président M. HURÉ.
Quelques départs compensés par les arrivées de GEFFRIAUD (Angers), DUFOUR (Guingamp), MOREL (Béziers), MARC (Compiègne), POLO ET KACEM qui rejoignent l’effectif existant.
Le Club trouve sa place dans le groupe A avec Niort, Angers, Valenciennes, Reims, Mulhouse, Caen, Quimper, Guingamp, St-Dizier, Tours, Dunkerque, Amiens, Strasbourg, Orléans. La Roche-sur-Yon, Beauvais et le Red Star.
Le début de championnat est prometteur, nul à Guingamp (1-1), victoire face à Dunkerque (1-0), devant St-Dizier (2-0), Valenciennes (4-1), Caen (2-0), mais les défaites sont plus nombreuses ensuite et le club se traine en bas de classement.
En Coupe de France, difficile qualification à Sarcelles après prolongations (4-1).
1987
Ça redémarre on ne peut plus mal avec une élimination à domicile en Coupe de France par Mantes, alors lanterne rouge de D.H. parisienne (0-1). Puis une défaite, encore à Delique, devant le Red Star qui enregistrait là son premier succès en championnat (3-1) met le feu aux poudres. Les tensions qui étaient latentes entre l’entraîneur G. Eo et son groupe apparaissent un peu plus au grand jour et celui-ci se voit contraint de démissionner.
Pour sauver ce qui peut l’être, un tandem P. GONFALONE et J. HENOT est nommé à la tête du groupe « pro » qui assure son maintien de justesse en terminant 15ème avec 26 pts pour 34 matches, devançant le premier relégable, St-Dizier de 2 pts.
Cette saison 86/87, marquée par l’adoption par le Club du statut professionnel avait été très difficile. C’est le moins qu’on puisse dire.
Patrick GONFALONE est confirmé au poste d’entraîneur alors que M. HURÉ demeure président du Club.
Quelques départs mais le Club s’étoffe avec pas mal d’arrivées, M. FALL (A.S.C.), J.-C. GUTTIEREZ (Red Star), D. HEYMANN (Guingamp), H. HENRIKSEN (Guingamp, International norvégien), H. MARTIN (St-Dizier), J. CANOSI (Strasbourg), P. JANIN (gardien), F. WINIESKI (A.S.C.), A. MULUMBA (Zaïre), Ph. LEVÈVE, C. MARLOT et B. AUJOULAT.
Ils rejoignent au club : LEDOUX, HANQUEZ, GEFFRIAUD, GONFALONE, URBANIACK, LEROY, KACEM, ROBERT, MOREL…
Il faut attendre la 5ème journée pour assister à une première victoire de nos couleurs face à Quimper (1-0). Dès lors le S.C.A. va enchaîner six matches sans défaites avec des succès contre La Roche (1-0), Lorient (2-1) et à St-Dizier (1-0), puis une défaite face à la lanterne rouge, l’entente Melun-Fontainebleau et une nouvelle victoire contre Reims (2-0), buts de GUTTIEREZ et WINIESKI, devant 3 144 spectateurs, avant de gagner à Mulhouse (1-0). Une première !
L’équipe est en bonne position au classement et clôture l’année par un excellent nul à Nancy (2-2).
1988
En Coupe de France le S.C.A. va chercher une difficile qualification à Bihorel (1-0), puis élimine Rouen avec panache le 13 février grâce à des buts d’Hans HENRIKSEN et de GUTTIEREZ (2-0).
En championnat le Club s’endort quelque peu mais en Coupe de France les 32ème de finale sont passés grâce à un succès à Fécamp (2-1), FALL et WINIESKI étant les buteurs abbevillois.
Le temps d’une victoire contre Rouen (2-0) histoire de se repositionner en championnat et ce sont les 16èmes de finale aller de la Coupe de France face au L.O.S.C. et à son prestigieux passé. Résultat (2-2) mais rien n’est joué.
Au retour, à Grimonprez-Jooris le S.C.A. enregistre l’appui d’une cohorte de supporters. Le jeu est stable mais le L.O.S.C. ouvre le score, dès lors Abbeville doit marquer au moins 2 fois pour se qualifier et se jette dans la « bagarre ». Le salut arrive, semble-t-il, sous la forme d’un pénalty que Hubert MARTIN tire « à la PANENKA » mais… au-dessus. Dès lors c’en est fini des chances abbevilloises et le L.O.S.C. va même ajouter un deuxième but en fin de rencontre score final (2-0).
En proie à quelques difficultés financières le club propose un projet de S.E.M. (société d’économie mixte)à la municipalité qui refuse sans approfondir le sujet.
Grace à un large succès devant V.A. (4-0) et un nul à Reims (0-0) le Sporting assure définitivement son maintien et termine 11ème du groupe avec 31 pts pour 34 matches.
La saison avait été plus qu’honorable.
C’est encore P. GONFALONE qui aura en charge les destinées de l’équipe alors que M. HÉNOCQUE commandant de bord, pilote de ligne retraité en assumera la présidence.
Comme chaque saison les changements sont relativement nombreux et les départs sont compensés par les arrivées de A. GARRAUD (Quimper), T. GIANNETTA (Angers), E. PEGORER (Nancy, gardien), C. FISCHER (Strasbourg gardien), M. ESCHBACH (Strasbourg), J.-M. DROESCH (Strasbourg) qui prendra d’ailleurs épouse à Abbeville, J. MONTIBELLER (Rouen) et DRIEU (Reims). Ils rejoignent donc les LEROY, FALL. HEYMANN, AUJOULAT, HANQUEZ, WINIESKI, MARLOT, GEFFRIAUD, CANOSI, LEVÈVE, HENRIKSEN, HURAY… restés fidèles au Club.
Ça commence par une claque à Quimper (0-3) heureusement gommée aussitôt par un net (4-1) face au stade de Reims, buts de LEVÈVE, FALL et MONTIBELLER (2).
Deux nuls, Mulhouse (1-1) et Le Mans (2-2) précédent une magistrale gifle à domicile devant le Rennes de L. DELAMONTAGNE et consorts (6-0). Après un nouvel échec à Brest (0-1) le S.C.A. bat successivement Angers (1-0) et Le Touquet (3-0). Après une autre défaite à La Roche (0-1) le Sporting entame, une bonne série, Beauvais (1-0), Dunkerque (1-1), Créteil (0-0), Rouen (1-0) à Rouen avec un but de l’ancien… rouennais Joseph MONTIBELLER et Guingamp (4-2) et se retrouve bon 8ème au classement avec 24 pts pour 17 matches (victoire à 3 pts).
Quelques défaites et un nouveau succès face à Gueugnon (4-1) et l’on atteint le 17 décembre et une qualification sans problème face à Sotteville (8-0) en Coupe de France.
1989
La trêve passée ce sont les 64° de finale de la Coupe de France avec un match piège à Clairefontaine face à l’I.N.F. et les craintes s’avèrent exactes, le S.C.A. trop timoré ne sera jamais en mesure de revenir au score après avoir concédé un but. Ce fût encore une élimination sans gloire (0-1).
En championnat défaite à Rennes (1-2) mais victoire contre le leader Brest (2-1) permettant au Club de camper à la 10º place du classement avec 30 pts pour 24 matches.
La suite sera moins bonne avec seulement 2 victoires, Le Touquet (3-0) et Dunkerque (2-l) ainsi que 3 nuls à Angers (1-1) et Créteil (0-0) et face à Rouen (2-2) permettant néanmoins de prendre une satisfaisante 13ème place au classement avec 39 pts pour 34 matches.
En Coupe de Picardie après l’élimination de l’Amiens S.C. (6-l), c’est l’équipe réserve qui dispute et gagne la finale devant Château-Thierry grâce à un but de DROESCH (1-0).
Pourtant toute cette saison les difficultés financières du Club et la menace d’un dépôt de bilan ont longuement plané sur celui-ci. Mais des garanties venues notamment du Conseil régional redonnent le moral au S.C.A. qui avait eu du mal à assumer les charges salariales en cette fin de saison, et on se plait à espérer une nouvelle embellie.
La saison ne s’annonce pas facile, ce sera d’ailleurs la 10° consécutive à ce niveau, d’autant que de nombreux joueurs ont quitté le navire et que les moyens de recrutement sont faibles voire… inexistants.
Pourtant le destin va donner un coup de main qui pourrait s’avérer salutaire au club sous la forme d’une certaine admiration, vouée à celui-ci par Francis BORELLI, le président du Paris-St-Germain, depuis les fameux 16° de finale de Coupe de France de 1983 où son équipe avait souffert mille martyrs pour se qualifier (2-0 et 0-1). À l’écoute des difficultés du S.C.A. il lui propose le prêt de quatre joueurs de qualité, C. ZAJAKOWSKI, F. VANDECASTEELE, G. MARTINEZ et Y. HARAOUI (encore merci M. BORELLI pour ce geste) et le Club recrute également deux amiénois H. BAIT et G. BROCHARD, B. FERRY (Épinal), P. ZÉRÉ (Lens), M. GOBA (Dunkerque), Ph. FLUCKLINGER (gardien) et J.J. ÉTAMÉ.
Ils rejoignent dans l’effectif, LEROY, GEFFRIAUD, HEYMAN, MONTIBELLER, PEGORER, GIANNETTA, CISSOKO, MARLOT, FALL, DROESCH, FERRY, GONFALONE, HURAY…
L’effectif ne s’annonce pas si mauvais pour affronter les autres équipes du groupe B à savoir : Lens, Créteil, St-Seurin, Dunkerque, Guingamp, Quimper, Rouen, Le Havre, Tours, Rennes, Lorient, Niort, Laval, La Roche, Beauvais, Valenciennes et Angers.
La première rencontre le 22 juillet voit la venue à Delique du R.C. Lens lequel s’impose en fin de match grâce à un but de Roger BOLI (1-0) devant plus de 4 500 spectateurs.
Une semaine plus tard même scénario face au Havre (0-1).
Malgré quelques nuls, Créteil (0-0), Dunkerque (1-1), Lorient (1-1), Laval (0-0), ça ne décolle toujours et au soir de la 12º journée le S.C.A. est bon dernier avec 4 points et n’a toujours pas gagné.
La première victoire intervient le 14/10 face à Rouen (3-2) buts de ZÉRÉ et MONTIBELLER (2), trois autres défaites et deux victoires, St-Seurin (2-1) et Créteil (1-0) font remonter le Club d’un rang le 18 novembre.
Mais le 8 décembre, coup de tonnerre, le Club annonce son dépôt de bilan avec un déficit estimé à 5,7 MF(ce qui correspond en 2024 inflation comprise à 1,56 M€).
Le 16/12 la Coupe de France permet d’espérer en des jours meilleurs, victoire sur Versailles (1-0).
1990
La Coupe de France, c’est fini pour le S.C.A. battu à Sedan après un nul (1-1 apr. prol. et tirs au but).
Signe du temps, signe prémonitoire, comme si le Sporting n’avait pas assez de soucis par ailleurs, les tempêtes de fin janvier 90 font de sérieux dégâts au stade, une tribune est littéralement pliée, les couvertures des gradins sont arrachées.
Le 3 février au soir d’une énième défaite à Niort (1-2) le Club est dans le trou (18ème avec seulement 13 pts pour 21 matches et 4 pts de retard sur l’avant dernier).
Mais, comme souvent en pareil cas, quand tout semble perdu, l’énergie du désespoir fait parfois des miracles et le S.C.A. va entreprendre une lente mais sûre remontée qui va lui faire prendre 10 points en 6 matches (sur 12), nul face à Beauvais (0-0), à Angers (1-1), victoire contre La Roche (1-0), chez le leader
Rennes (1-0) grâce à un but de F. VANDECASTEELE et malgré l’expulsion de Marlot à la 33ème minute de jeu, victoires également sur Quimper (1-0) et Lorient (3-0). Cela permet aux » bleu et rouge » de prendre la 12ème place au classement avec 23 pts pour 27 matches et de pouvoir envisager le maintien.
Hélas l’état financier du Club ne s’arrange pas, bien au contraire, et va, semble-t-il, agir sur le moral de tous et malgré quelques nouveaux résultats favorables, Tours (2-1), Rouen (0-0), Guingamp (1-1), le salut (sur le terrain) du S.C.A. passe par une victoire face à St Seurin lors de l’avant dernière journée.
Mais c’est le contraire qui se produit, les girondins s’impose (1-0) à Delique condamnant le Sporting à devoir aller chercher la victoire à Lens pour espérer le maintien.
En guise de victoire à Lens ce ne fût qu’une parodie de match, certains joueurs (pas tous heureusement) ne jouent pas le jeu et le score de 8-0 en faveur des Artésiens ne rime finalement pas à grand-chose.
Terminant 17ème et avant dernier d’une saison, qui fût sans doute celle de trop, le Club était voué à la relégation. Mais, au lieu d’une descente pure et simple en 3ème division, c’est l’enfer qui allait arriver. En effet à la suite du prononcement de la liquidation judiciaire du Club le 11 mai 1990, celui-ci se voyait rétrogradé d’office en Division d’Honneur du Championnat de Picardie.
Dix ans de D II s’achevaient donc en … queue de poisson mais, à part ce triste épilogue, que peut-on regretter ? Rien ou presque…
Le Club a fait le bon choix au moment d’accéder à ce niveau, croyant sans doute, comme beaucoup de monde, que l’aventure allait être belle pour une, voire deux saisons et qu’ensuite, il retrouverait « sa » place en 3ème division, il ne s’attendait pas à ce que le bail se renouvelle d’année en année, s’est donc pris au jeu, a investi dans les recrutements et les dettes s’accumulant, s’est retrouvé piégé lors de cette dernière et fatidique saison.
Alors ne jetons la pierre à personne, il n’y a rien à regretter, pensons plutôt à toutes ces folles soirées où l’équipe nous a fait vibrer, à tous ces exploits qu’elle a pu réaliser. En un mot à tout ce bonheur qu’elle nous a donné et saluons ces dix prestigieuses années.
Ne passons pas sous silence la création d’un centre de formation accueillant d’excellents joueurs d’avenir. Il aura été éphémère, disparaissant lui aussi avec la liquidation du Club.
Le Club des supporters
On ne peut, non plus, passer sous silence l’activité intense du Club des supporters pendant toute cette période, avec une montée en puissance très significative.
A son apogée, il était composé de plus de vingt membres qui se partageaient de nombreuses activités : la friterie, le bar et ses annexes, les gadgets, l’animation intra et extra-muros, les bals, concours de pêche, de cartes, les lotos, le journal du Club, les photographies, la vente, la collecte de publicités et de lots, les travaux et bien sûr les déplacements, (et il y en a eu tout au long de cette période), et les relations avec le comité Directeur du Sporting.
Avec la chute du S.C.A., les activités du Club de supporters ont décru pour finalement cesser.
La fanfare pour le S.C.A.
Autre groupe de supporters mais qui lui, avait pour vocation d’encourager le Club par ses chants rythmés par de nombreux instruments de musique. Fort de plusieurs dizaines de membres, ce groupe effectuait aussi de nombreux déplacements pour soutenir l’équipe qui, parfois pouvait grâce à ce soutien, se sentir presque chez elle à l’extérieur.
Ces deux clubs de supporters, bien que différents, étaient très complémentaires, chacun ayant des domaines d’action bien particuliers.
Bien entendu, le deuxième disparut aussi avec la rétrogradation du Sporting.
S. C. Abbeville – Saison 1980-81
Debout, de gauche à droite : Alain BIENAIMÉ, Alberto COUTO, Gilles MOUCHON,
Michel GOMEL, Jean-François SPAULT, Luc BLONDEL, Jean OPILA.
Accroupis : Alain SPAULT, William LEBOUCHER, Ladislas LOZANO, Jean-Paul MONVOISIN,
Thierry MILLEVOYE, Marcel CAMPAGNAC.
S. C. Abbeville – Saison 1986-87
1er rang : ALDAYA, ROGER, LEDOUX, DUFOUR, GEFFRIAUD, HANQUEZ, ALIKPARAH.
2ème rang : BOULET (délégué). Eo (entraîneur), DZIECIOL, URBANIAK, MOREL, LEROY, ROBERT.
3ème rang : GONFALONE, BOUFFLET, MARCO, POLO, SAUVAL, KUTERMAK, KACEM.